Mobilisations, propagande et tensions à l’Université de Bourgogne

Nous, citoyens, syndiqués ou non, mobilisés au sein de l’Université de Bourgogne contre la réforme Vidal et la politique de destruction du service public engagée par le gouvernement Macron, nous militons pour des actions pacifiques et non violentes, fondées sur la discussion ouverte et éclairée ; nous  dénonçons les détériorations matérielles qui ont été commises par quelques-uns, comme les violences verbales et physiques qui éloignent immanquablement celles et ceux qui auraient pu soutenir nos revendications.

Mais, à Dijon comme ailleurs, une véritable propagande de mots est engagée par les autorités pour dénoncer et délégitimer le mouvement en cours. Dans son message à la communauté universitaire du 4 avril 2018 le président Alain Bonnin évoque ainsi, à propos du blocage du bâtiment droit-lettres, une «  trentaine d’individus cagoulés et armés de matraques ou barres de fer » qui auraient « saccagé et pillé la cafétéria ». Il s’agit là de mots durs, clivants, qui ne correspondent nullement à ce que nous avons pu observer, visant à diviser les acteurs du mouvement et à effrayer les personnels. Nous avons pu observer au contraire une mobilisation responsable, ouverte et solidaire. Nous apportons notre soutien aux étudiants mobilisés. Nous avons vu les échanges, parfois animés mais toujours pacifiques, les débats de fond qu’ils ont suscités ont été denses mais respectueux, les efforts pour expliquer et informer ne peuvent pas être minorés. Face à eux, nous avons aussi vu des vigiles et des étudiants agressifs venus « débloquer » avec violences et insultes.

Alors que les excès minoritaires de quelques-uns, que nous ne nions pas et que nous ne pouvons pas accepter, sont instrumentalisés par la direction de l’Université, que la présence de vigiles et de policiers se banalise toujours plus dans notre université, au mépris d’une tradition séculaire de « sanctuarisation » des lieux de recherche critique, nous refusons cette fuite en avant qui conduit à diviser le mouvement et accentuer les tensions. Les agressions de l’extrême droite contre les étudiants mobilisés, à Montpellier, Lille et Strasbourg, Nanterre ou Paris 1, montrent que celle-ci joue la stratégie de la tension, cherchant à provoquer une intervention policière sur les campus mobilisés. Pas plus que nous n’acceptons comme allant de soi la présence des forces de l’ordre sur les campus, nous ne voulons céder à la provocation et au risque d’actions violentes au sein de la mobilisation.

Les enseignant.e.s, chercheurs, personnels et étudiant.e.s mobilisé.e.s, à l’UB et ailleurs, agissent dans leur très grande majorité de manière responsable et non-violente, même s’ils sont bien seuls et confrontés à une indifférence assez générale entretenue par une propagande d’État éhontée. Nous leur apportons notre soutien, car nous pensons que l’esprit de responsabilité est du côté de ceux qui tentent de s’opposer à la destruction des missions de service public à l’Université. Nous appelons à une lutte unitaire, coordonnée et pacifique contre les réformes libérales imposées de manière autoritaire par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Nous affirmons que les destructeurs de l’Université sont d’abord ceux qui souhaitent la réserver à une élite sociale, ceux qui la privent des budgets nécessaires et continuent de la dégrader chaque jour un peu plus.

 Signataires au 20 avril 2018

FERC-Sup CGT

SNCS-FSU

Snesup-FSU

QUVN

Brigitte Bercoff, mcf littérature française XXe siècle

Thomas Bouchet, mcf en histoire contemporaine

Guillaume Bridet, professeur de littérature française du XXe siècle

Virginie Brinker, mcf en littérature francophone

Philippe Castel, professeur de psychologie Sociale

Peggy Cenac-Guesdon, Mcf-HDR en mathématiques, syndiquée Snesup-FSU.

Pierre Deffontaines, doctorant et vacataire, Sociologie

Corinne François Denève, mcf en littérature comparée

Arnaud Fossier, mcf en histoire médiévale

Jean-Marie Fritz, professeur de littérature médiévale

Stéphane Gacon, mcf en histoire contemporaine

Laurence Giavarini, mcf en littérature française du XVIIe siècle

Lucile Girard, doctorante vacataire en sociologie

François Jarrige, mcf en histoire contemporaine

Marion Lafouge, mcf en littérature comparée

Dominique Le Page, professeur d’histoire moderne

Jean-Christophe Marcel, professeur de Sociologie

Adrien Normand, Chargé de recherche au CNRS, chimiste, syndiqué SNCS-FSU

Marc Neveu, Professeur en Informatique, syndiqué Snesup-FSU

Raphael Porteilla, mcf en Science Politique

Alain Rauwel, Prag en histoire médiévale

Jean-Louis Tornatore, professeur d’anthropologie

Georges Ubbiali, mcf sociologie

Xavier Vigna, professeur d’histoire contemporaine

Pascal Vacher, mcf en littérature comparée

 

(La liste des signataires sera mise à jour)

Réforme de l’accès à l’université : où va-t-on ?

Rencontre-débat avec le Collectif

Quelle Université voulons-nous ?

Jeudi 15 février 2018 – 12-14 h – Salle des séminaires, Maison des Sciences de l’Homme (Universitéde Bourgogne, Dijon)

Le collectif Quelle Université voulons-nous organise une nouvelle rencontre-débat au moment où la réforme de l’accès à l’université et du baccalauréat est engagée à marches forcées.

Alors même qu’il vient à peine d’être voté par le Parlement, le projet de loi relatif à l’« orientation et à la réussite des étudiants » fait l’objet d’une intense promotion dans les médias depuis plusieurs mois. En coulisse, les directions des universités et des lycées se sont attelées avec zèle à le mettre en œuvre. La communication gouvernementale prend prétexte de la nécessité de mettre fin à l’injustice du tirage au sort des étudiants par le système d’Admission Post-Bac (APB), celle de réduire les « taux d’échec » en licence, celle d’en finir avec les errements qu’incarne la figure du bachelier professionnel désorienté s’inscrivant en fac par défaut.

De nombreuses analyses critiques soulignent que ces réformes s’inscrivent en cohérence et dans la continuité des précédentes, engagées avec la loi LRU (2007). Elles feraient ainsi partie d’un projet global de transformation de l’université, et plus généralement d’une libéralisation et d’une marchandisation de l’éducation. A cette occasion ressurgissent les anciennes velléités politiques de sélectionner à l’entrée de l’université. La dernière tentative en date (loi Devaquet, 1986) s’était soldée par un échec cuisant pour le gouvernement de l’époque.

Alors, la sélection à l’université, projet d’avenir ou vieille rancune ?

Une quarantaine de motions de refus ou de défiance ont déjà été adoptées contre ce projet dans diverses universités françaises, de la part de syndicats, de sociétés savantes et d’associations. Pour autant, alors que les conditions d’études et de travail à l’université sont de plus en plus dégradées, faut-il se satisfaire du statu quo ? Il est donc temps de débattre de ce projet.

Cette rencontre sera l’occasion de décrypter le projet en préparation, mais aussi d’informer les étudiants, les lycéens, les enseignants et les personnels sur son contenu et ses effets probables. La rencontre se déroulera en deux temps : des membres du collectif présenteront une synthèse des différents travaux portant sur les questions autour de cette réforme, avant d’ouvrir le débat à d’autres interventions.

Projection-débat au cinéma l’Eldorado

Le Mardi 12 décembre, QUVN se déplace à l’Eldorado pour une soirée autour du documentaire « Étudiants, l’avenir à crédit » de Jean-Robert Viallet. Séance à 20H15.

Lien vers la bande-annonce / entretien avec le réalisateur : https://www.cfrt.tv/etudiants-lavenir-a-credit-jean-robert-viallet-denonce-mouvement-mondial-vers-universite-payante-interview/

Alors que le gouvernement travaille activement à la généralisation des logiques de sélection à l’université, il est plus que jamais nécessaire de prendre le temps de réfléchir à la situation de l’enseignement supérieur afin de mobiliser sur ces questions. Les universités adoptent la culture entrepreneuriale, fixent dans de nombreux pays les frais d’inscription en fonction de la « demande », oublient l’intérêt général et obéissent aux exigences fixées pour entrer dans les palmarès nationaux et internationaux. Faut-il vraiment se réjouir, comme le président de l’université de Bourgogne, de l’entrée de son établissement dans l’absurde et injuste classement de Shanghai ? Quel est le rôle de l’université ? Préparer chacun à exercer son rôle de citoyen ? Former à des compétences pour une employabilité immédiate ? Former localement pour les besoins des entreprises ?

Sans titre

Alors que l’enseignement supérieur adopte de plus en plus le langage de la compétitivité, du marketing et du retour sur investissement, cette soirée de projection-débat organisée par le collectif « Quelle université voulons-nous ? » entend dénoncer cette fuite en avant et les aberrations dans lesquelles sont prises les universités. Le documentaire « Étudiants, l’avenir à crédit » propose un riche tour d’horizon global des systèmes universitaires et des ravages qu’y produit une gestion néo-libérale à courte vue — notamment à travers le phénomène de la dette étudiante — mais également des voies de résistance à celle-ci.

Cette projection sera suivie d’une discussion/débat avec des membres de la communauté universitaire (étudiant·e·s et personnels de l’uB), occasion de faire le point sur la situation, de s’interroger sur les réformes en cours, de préparer les combats à venir et de penser l’université que nous voulons.

Contre-université d’été du MEDEF (5 septembre 2017)

Le 5 septembre dernier se tenait l’université d’été du MEDEF 21 dans les locaux de l’UB. Le caractère pour le moins contestable de la présence d’une organisation patronale (subventionnée à hauteur de 10000 euros par l’UB !) dans un lieu dont la raison d’être est la connaissance nous a amené, en lien avec le mouvement social côte-d’orien, à organiser un contre-évènement : pique-nique solidaire, rassemblement, après-midi de débats et projection d’un film à l’Eldorado (« les règles du jeu »).

Du point de vue du rassemblement des diverses organisations, la mobilisation est une réussite. Les drapeaux de plusieurs syndicats flottent finalement au-dessus de la centaine de manifestant-e-s regroupés devant l’amphithéâtre occupé par le MEDEF. On peut cependant regretter que seul un petit nombre d’étudiants se soient joints à nous.

Au début des échanges, dans le forum des savoirs de la MSH, nous sommes encore une petite cinquantaine. Les débats suivent de fait les axes prévus, avec des interventions courtes de certains membres du Collectif « Quelle Université Voulons Nous ? ».

Ci-après le compte-rendu des échanges de mardi après-midi :

Le but de cette après-midi de débat était de faire entendre un autre point de vue, quand, au même moment, se déroulait sur le campus l’Université d’été du Medef 21 dont le programme proposait une réflexion sur le futur.

Les deux premières interventions visaient à rappeler d’abord que le discours du MEDEF (au vu de la présentation de leur programme) vise à annihiler nos inquiétudes quant au futur. Ce dernier ne serait pas une « fatalité », il n’y a donc pas de raison de s’en faire.  Pour autant si le futur n’est pas une fatalité, la réalité du passé et du présent capitaliste est une réalité qui a déjà des effets délétères. Les alarmes écologiques en sont un très sérieux exemple. Ainsi, si le futur n’est pas une fatalité, le présent est une réalité pour le moins inquiétante contre laquelle on peut lutter.

Cette réalité portée par le MEDEF aujourd’hui glorifie la figure de l’entrepreneur, qui serait une nouveauté. Pourtant, historiquement il n’en est rien. Le terme entrepreneur existe depuis le XVIIe siècle. Les entrepreneurs étaient alors les fournisseurs des armées, et uniquement cela. Dans une seconde période, la signification du terme entrepreneur s’est développée, en même temps que le capitalisme moderne. L’entrepreneur est alors celui qui subverti le présent pour faire naître de nouvelles richesses. Au XXe siècle, le mot est peu utilisé, c’est le terme de manager, en tant que gestionnaire des grandes entreprises, qui se développe considérablement. Enfin, depuis trente ans, l’entrepreneur est de nouveau une figure centrale, présentée comme nouvelle. Cette nouvelle figure sert de justification au néolibéralisme et permet de dissimuler les inégalités dans la mesure où elle marque l’existence de groupes sociaux différents. Elle entraîne également la disparition (à plus ou moins long terme) du politique : puisque l’entrepreneur incarne un sauveur à qui s’en remettre, lui seul est capable de créer des emplois. Ce qui est sidérant, c’est que cette disparition du politique est organisée par l’État lui-même.

Les constats faits par la salle sont que la lutte des classes semble disqualifiée aujourd’hui. Les dernières élections, françaises et américaines, sont des symboles de la disparition de l’État politique. L’Université est touchée de plein fouet par ces mutations. Aujourd’hui, les étudiants sont vus comme de petits entrepreneurs, ce qui a pour conséquence de dépolitiser l’université. Cette dernière est pourtant un des derniers bastions de la pensée critique, ou en tous cas un des derniers endroits où elle puisse s’exprimer si facilement. Il semble donc important de contribuer, chacun à son niveau à (re)politiser cet espace : dans les cours, dans les lieux de vie sur l’université.

Les deux interventions suivantes rappellent ainsi les évolutions qu’à connu l’université depuis 1968, date à laquelle elle n’a plus été le bastion d’une classe privilégiée, mais un espace de débats. Depuis, les différentes réformes de l’université (la réforme LMD, la loi Ferry en 2003, la loi de programmation en 2006, la LRU, etc.) visent à privatiser ou à rendre privatisable, à plus ou moins long terme, cet espace de débats. Cette privatisation entraîne alors une mise en concurrence à tous les niveaux : aussi bien au niveau des établissements (classements internationaux), qu’à l’intérieur de ceux-ci (entre UFR, entre filières) ou bien entre les étudiants (sélection à l’entrée). Cette privatisation à lieu à plusieurs échelles : au niveau du langage lorsque l’université doit être « moderne », faire preuve d’« excellence » et d’« innovation », ou encore être « compétitive ». Elle doit permettre la « professionnalisation » des étudiants et leur « employabilité ».  Cette privatisation a lieu aussi au niveau matériel avec un retrait de l’État du financement des universités, et à termes le financement par des fondations, des entreprises et par l’augmentation des droits d’inscription.

Face à la mise en place de cette compétition généralisée, il apparaît important de permettre une prise de conscience politique des étudiants et cela passe par des espaces de discussions inter-catégoriels.

Enfin une dernière intervention autour de la non-reconnaissance de la pénibilité dans le cas de la chimie, vise à mettre en débat plus largement le monde du travail et les réformes antisociales en cours. Le compte pénibilité était, au départ, une garantie demandée par certains syndicats en échange d’un accord sur l’allongement de la durée de cotisation retraite. Cette garantie est aujourd’hui en partie vidée de sa substance puisque certains indicateurs, jugés trop « complexes » à évaluer, « inapplicable concrètement » ne sont plus reconnus : les postures pénibles, les vibrations, les agents chimiques dangereux et les températures extrêmes. Or si ces indicateurs sont inapplicables, c’est essentiellement parce que les accords de branches ont été délibérément sabotés par les organisations patronales (MEDEF en tête), et qu’ils seraient alors évalués individuellement. Cela complexifie évidemment le problème, et amène de l’eau au moulin du MEDEF, qui estime que le compte pénibilité est « une usine à gaz ».

Avec les évolutions actuelles, la disparition des CHSCT ne permettra plus de faire barrage aux dégradations des conditions de travail. Sont évoquées les conditions de travail dans les bâtiments amiantés et les productions toxiques qui sont délocalisées.

La question de la production de la science, notamment au regard de ces modes de financements, est aussi abordée. Ces derniers impactent en effet la recherche scientifique elle-même.

Finalement il apparaît que l’université est un espace qui permet de réunir beaucoup de monde. Il ne s’agit pas d’en faire un espace central, mais bien d’utiliser ce potentiel pour faire circuler une parole libre et critique. La discussion nous amène à réfléchir à nos modes d’actions et de mobilisation au sein de l’université et avec les autres secteurs d’activités. La direction de l’université fait des liens « par le haut » avec le monde de l’entreprise. La pensée critique et le travail scientifique peuvent permettre de faire des liens « par le bas » avec le monde du travail et les divers mouvements sociaux. Il nous reste à trouver comment développer de tels liens de manière pérenne.

Compte-rendu de la rencontre du 15 juin 2017

Thème de la rencontre : « quelle université sans les personnels BIATSS et ITA ? »

Une trentaine de personnes (Biatss, ITA et enseignants-chercheurs) se sont réunies pour évoquer la situation des personnels de l’UB. Plusieurs prises de paroles successives ont initié la discussion.

  • Etat des lieux de la situation des Biatss

Plusieurs personnels Biatss, syndiqués ou non, évoquent d’abord leur situation, en insistant sur plusieurs points :

– Tout d’abord il faut souligner la grande diversité des statuts qui rend complexe et difficile la compréhension des situations. À côté des titulaires il existe de nombreux précaires et contractuels, d’autant que la nouvelle politique salariale empêche désormais toute cédéisation des personnels.

– En second lieu domine un sentiment de manque de reconnaissance : beaucoup de personnels Biatss et ITA souffrent d’être mal considérés, de ne pas voir leur travail suffisamment valorisé, d’être trop souvent exploités par la hiérarchie, voire même par les enseignants-chercheurs qui agissent parfois en « petits chefs ».

– La carence récurrente de personnels tend à s’accentuer, le fort turn-over empêche la formation réelle, démotive les équipes, contribue à déstructurer les collectifs de travail au profit de modes de gestion individualisés.

– La politique d’austérité et le plan de retour à l’équilibre (PRE) en cours tendent à aggraver la situation : la politique de la gouvernance vise en effet à « professionnaliser » les carrières, c’est-à-dire en réalité à accentuer la spécialisation des tâches via la mise sur pied de plateformes censées rationnaliser le travail et le rendre plus efficace, mais aux dépens de l’intérêt de ce même travail et de la polyvalence des personnels.

Un même constat tend à s’imposer : l’université fonctionne de plus en plus sur la base d’une vision managériale empruntée au secteur privé, aux dépens des spécificités des missions du service public de l’enseignement et de la recherche.

  • Restitution de l’enquête initiée par la Ferc-CGT

Le contexte de ce questionnaire : il s’agit d’une démarche engagée il y a un an environ, au moment de la vague de non-renouvellement des CDD par l’université avant l’été. Le questionnaire a été transmis par email à tous les personnels de l’uB. 175 réponses ont été compilées. Quelques idées forces ressortent :

– La problématique de la reconnaissance des personnels Biatss, soit au travers du salaire (très souvent jugé insuffisant au regard des missions accomplies et/ou du poste occupé, doublé d’un effet pervers concernant les primes), soit au travers des relations avec la hiérarchie. Une distinction est affirmée pour une large majorité : si la relation à la hiérarchie de proximité/proche est en général (mais pas toujours) décrite comme satisfaisante, celle avec les services centraux de l’uB est toujours perçue très négativement. Les personnels ont très souvent l’impression de ne pas exister aux yeux de la « Maison de l’Université ».

– La grande diversité des situations en termes de statuts (titulaires/contractuels, avec la question des primes), de traitement différencié selon les catégories (clivage A+B/C). Les différences se sentent aussi en fonction des lieux géographiques d’exercice du métier, des composantes. Si des différences semblent logiques, le sentiment d’injustice ressort fréquemment en raison de l’absence d’explications claires, de transparence. L’ensemble engendrant un sentiment d’injustice très mal vécu.

– Le mal-être, la souffrance au travail transparaissent dans une très large majorité des réponses. Cela tient à des causes multiples (inégalités, pressions, hiérarchies abusives…), qui semblent alors rapprocher les conditions de travail de l’uB de celles d’une entreprise en général. À ce propos, la stratégie de l’uB est souvent perçue comme un élément de langage marketing/d’attractivité sans être en phase avec des réalités plus complexes. C’est de la « poudre au yeux », d’après un membre du personnel. Les choix faits par la présidence de l’Université sont souvent mis en cause. Dans une réponse il est écrit que les coupes budgétaires ne déterminent pas les politiques menées mais les légitiment.

– En miroir, une large majorité estime que son travail est intéressant, utile pour la communauté. Il est peu question d’envie de partir. Une volonté de progresser, de changer de grade/fonction, dont une partie est certes alimentée par le niveau du salaire, mais une autre par la volonté d’approfondir et de progresser.

– Si le sens du métier semble parfois s’évanouir, le travail produit et l’intérêt des fonctions reviennent fréquemment. Un vrai attachement au poste et à l’uB se dessine ainsi, sans pour autant que le lien avec la notion de service public soit explicitement affirmé. Le cadre d’exercice est jugé favorable par une majorité de répondants.

  • Quelles actions possibles?

Sur la base de ces constats convergents et partagés, la discussion a porté ensuite sur les actions possibles face à une telle situation, et sur les prochaines échéances. Il est nécessaire de résister à l’atomisation des personnels et des causes qui contribuent à la démobilisation et à la paralysie générale actuelle.

Dans cette perspective, deux prochaines échéances sont indiquées :

10 juillet 2017 : ce sera le dernier CA de l’université avant la fin de l’année universitaire, un appel à rassemblement et mobilisation devrait être lancé par certaines organisations syndicales. Un rassemblement est proposé au début du CA (lieu et heure à confirmer), suivi d’un pique-nique à la mi-journée.

5 septembre 2017 : c’est la date de la 7ème Université d’été du Medef-21 organisée sur le campus dijonnais, sur le thème « se souvenir du futur ». Il s’agit d’une véritable privatisation de bâtiments de l’université au bénéfice du patronat local, et sans réel intérêt pour l’établissement, qui accorde en outre 10 000 euros de subvention. En concertation avec les organisations syndicales ainsi que d’autres organisations militantes locales, le collectif « quelle Université voulons-nous » propose de participer à un contre-évènement organisé ce jour-là. Il pourrait s’agir d’une manifestation, d’un rassemblement public, ou d’un contre-évènement scientifique avec des prises de parole… à suivre donc !

Prochaine rencontre le 15 juin 2017

Quelle université sans les personnels BIATSS et ITA ?

Les personnels dits « ingénieurs, administratifs, techniques, sociaux et de santé et des bibliothèques » (BIATSS et ITA) sont indispensables au bon fonctionnement de l’université. Pourtant, cette catégorie est la plus durement touchée par l’austérité budgétaire et ses conséquences : précarité, charges de travail accrues, bas salaires… De plus, leur travail est souvent mal connu des étudiants, et parfois même des enseignants-chercheurs. Parce que l’université ne pourrait tout simplement pas assurer ses missions sans ces femmes et ces hommes, le collectif « Quelle université voulons-nous ? » leur consacre sa prochaine rencontre :

Le Jeudi 15 juin 2017 en salle C-101, bâtiment Mirande, UFR Sciences et Techniques

Plan Mirande

Interventions de représentant.e.s du personnel, témoignages de collègues et d’étudiant.e.s, échanges avec la salle…

Entrée libre / Amenez votre casse-croûte

Compte-rendu de la rencontre du jeudi 13 avril 2017

Thème de la rencontre : « les chemins de la Licence : étudier, enseigner »

Cette deuxième rencontre a réuni une trentaine de personnes, étudiant.e.s et enseignant.e.s, et BIATSS dans l’amphithéâtre Bernard, Bâtiment Sciences Mirande.

Rapide retour sur le dispositif :

Un amphithéâtre n’est peut-être pas le lieu le plus adéquat pour les rencontres QUVN. Toutefois, la parole a pu circuler sans problème apparent entre les différentes personnes présentes. En s’installant tou.te.s dans les gradins plutôt qu’en bas de l’amphi, nous avons ainsi pu tendre vers une réflexion collective, incluant tou.te.s les personnes présentes quel que soit leur statut.

Restitution :

Après quelques mots d’introduction pour rappeler le but de cette rencontre, l’initiative et le projet QUVN et ce que nous souhaitons produire dans ce cadre (ie, des témoignages, des discussions et éventuellement des propositions), les échanges ont tout de suite débuté. Par souci de clarté et de cohérence, ce compte-rendu ne tiendra pas compte de l’ordre des interventions mais les regroupera en thèmes et sous-thèmes.

Tout d’abord quelques constats sur les difficultés des un.e.s et des autres, notamment liées aux réductions des moyens alloués aux formations (thématique récurrente à l’Université de Bourgogne et plus largement dans toute la France…) :

1° La fin du Plan Réussite en Licence (PRL) qui permettait, par exemple, dans les filières de langues de proposer des heures supplémentaires aux étudiant.e.s qui en éprouvaient le besoin, avec notamment des cours de renforcement en grammaire. Ces dispositifs concernaient environ un tiers des étudiants admis (40-50/150). Il était également possible de rejoindre le dispositif en cours d’année. Ce dispositif consistait principalement en un suivi individuel par un professeur et du tutorat avec des étudiants de master. Les résultats étaient visibles, le dispositif sera supprimé pourtant à la rentrée de septembre 2017, alors même que les étudiants sont demandeurs.

A noter : le PRL ne fait plus l’objet d’un financement séparé depuis la réforme Fioraso (2013). La conséquence, du côté enseignement est que les étudiants vacataires qui assuraient le tutorat ne peuvent plus bénéficier de cette opportunité de travail, en lien avec leur filière.

2° La mutualisation de certains cours au sein de chaque filière avec deux exemples concrets à l’UB. En Lettres Modernes, pour les TD relatifs aux UE d’ouverture les étudiant.e.s sont tirés au sort pour limiter leur nombre par TD. Le résultat ne semble pas très concluant puisque certains TD sont tout de même surchargés, et la conséquence c’est surtout que les étudiant.e.s ne peuvent plus être acteur dans le choix de cette partie de leur cursus, alors que c’est précisément le but des UE d’ouverture que de permettre ce choix.

Autre exemple de mutualisation à un autre niveau, en Philosophie, où des cours sont communs aux étudiant.e.s de Master 1, de Licence 3 et de Licence 2, avec toutes les difficultés que l’on imagine à la fois pour les étudiant.e.s (difficultés pour suivre, notamment pour les moins avancés, ennui parfois pour les plus avancés) mais aussi pour les enseignant.e.s qui doivent réaliser des arbitrages entre supposer que certaines connaissances sont acquises au risque de perdre certain.e.s étudiant.e.s ou bien prendre le temps de ré/expliquer et risquer d’amputer les enseignements d’une partie de leur contenu.

Face à ces constats, la question de la sélection produite par ces manques de moyens s’est (im)posée. Les étudiant.e.s se questionnent sur leur égalité supposée face à ce genre de mesures… égalité qui n’est par ailleurs jamais interrogée au regard de leurs situations particulières, quid des étudiant.e.s salarié.e.s notamment ? Les enseignant.e.s s’interrogent notamment sur les modalités d’examen et les exigences, par rapport aux taux d’abandons. Par exemple, en Histoire si aujourd’hui les étudiants semblent moins se destiner au CAPES ou à l’Agrégation, peut-être les formes d’évaluations ne sont-elles plus adaptées ? Si dans les faits, on constate un taux d’abandon d’environ 30 % dans les premières années universitaires, la question qui a été posée est la suivante : ce taux étant stable depuis de très nombreuses années, les enseignants sont-ils, consciemment ou non, responsables d’une sélection au détriment de certaines catégories d’étudiant.e.s ?

En réalité pour comprendre la signification de ce taux d’abandon, il faut aussi replacer les filières universitaires dans l’espace de l’enseignement supérieur. Les filières sont empruntées par des publics variés, qui ont des objectifs variés. Les abandons en première année d’université ne sont pas nécessairement des « échecs ». Peut-on considérer sérieusement qu’un.e étudiant.e qui suit une première année à l’université tout en préparant un concours et qui obtient ce concours (et de fait, qui abandonne les bancs de la fac) est en « échec » ? De même, on comptabilise souvent dans les « abandons », les étudiant.e.s qui se réorientent entre plusieurs filières de l’université, même si de fait elles n’en sont pas. L’université est aussi un espace d’expérimentation pour les étudiant.e.s.

L’université est souvent comparée aux autres formations du supérieur. Dans le domaine, à titre de comparaison, le taux d’abandons en Classes Préparatoires au Grandes Écoles (CPGE) est sensiblement identique à celui de l’université. Ce taux est aussi bien supérieur dans de nombreuses écoles dont l’entrée est pourtant très sélective. (Source : L’enquête réalisée par deux sociologues Sophie Orange et Romuald Bodin, et dont les résultats sont présentés dans l’ouvrage L’université n’est pas en crise.)

A travers la question de l’usage que les étudiants ont des filières universitaires, et de leurs objectifs, la question du contenu des enseignements a été abordée :

Plusieurs étudiant.e.s ont manifesté le désir d’avoir la possibilité de découvrir la diversité des disciplines dès la L1. Il a été question de l’organisation de l’Université de Strasbourg dans laquelle les étudiant.e.s peuvent faire un choix dans les TD qu’ils devront suivre. Ainsi, elles et ils ont un nombre d’heure de TD qui est fixe mais peuvent choisir comment elles et ils les remplissent.

Il a été également question de la possibilité d’associer les étudiant.e.s à la construction des maquettes (en Histoire, en Sciences et Techniques également), notamment dans ces périodes difficiles où des arbitrages doivent être faits.

La question de la pertinence de la notion de filière a été évoquée. La pluridisciplinarité serait peut-être un moyen pour permettre le maintien de filière menacées de disparition. Si les étudiant.e.s ont des cours dans différentes disciplines, il ne serait plus possible de fermer des filières ou des parcours sous prétexte qu’il n’y a « pas suffisamment » de public.

Enfin, il a été question de l’ouverture de l’université sur la cité, avec l’ouverture l’été, période durant laquelle des étudiant.e.s pourraient se retrouver pour organiser des discussions/conférences. Ce type de démarche rejoindrait par exemple l’Université pour Tous de Bourgogne (UTB) qui permet aujourd’hui de suivre des cours dans différentes disciplines pour des publics non étudiants. A noter qu’aujourd’hui le public de l’UTB est majoritairement composé de retraités.

Dans le même ordre d’idées, la participation des étudiant.e.s de Licence à des colloques pourrait être valorisée par des unités d’ouverture. Dans tous les cas, la communication autour des colloques semble devoir être améliorée pour éviter que des étudiant.e.s intéressé.e.s ne découvrent après coup l’existence de ces manifestations et que, dans le même temps, les enseignant.e.s-chercheur.e.s se désolent du peu d’étudiant.e.s présent.e.s.

Cependant, l’un des freins majeurs à la mise en place de cette pluridisciplinarité, semble être un repli disciplinaire dû notamment aux coupes budgétaires…

Ici l’une des pistes de réflexion pour sortir de cela serait un dialogue entre les différentes filières. Un doctorant de l’INRA propose de faire circuler une feuille pour récupérer les coordonnées mail des personnes présentes. Il est question d’ouvrir plus largement la liste de diffusion QUVN, quitte à garder une liste restreinte pour les détails d’organisation des rencontres (lieux, horaires, qui fait quoi, etc).

En ce qui concerne les possibilités d’actions, notamment suite aux restrictions budgétaires :

Un enseignant souligne que de manière générale les enseignant.e.s n’ont que peu d’information sur les décisions qui sont prises, y compris lorsqu’elles concernent les diminutions d’heures d’enseignement. Ces décisions semblent être prises suite à des discussions en cercle restreint. Il n’y a pas de transparence sur la répartition des dotations et les arbitrages qui sont faits dans ce cadre. Il souligne que les enseignants ont peu de poids dans ces processus décisionnels. Ils semblent qu’ils aient peu de poids de manière générale.

Du côté des étudiants, le principal problème semble être que la très grande majorité d’entre eux ne se rendent pas compte de l’impact de ces coupes budgétaires. En effet, la grande partie des cours reste assurée. Les modifications apportées aux maquettes sont réalisées de telle sorte qu’elles affectent le moins possible le déroulement des parcours universitaires. Toutefois, cela commence à se voir, certaines filières « n’ouvrent pas », le nombre d’étudiant.e.s par groupe de TD augmente toujours plus, voir des heures de TD sont tout bonnement supprimées, alors qu’elles sont pourtant essentielles à la réussite des étudiant.e.s. Il ne s’agit pas de blâmer les responsables de filières et les enseignant.e.s qui font ce qu’ils peuvent avec les exigences contradictoires (l’Université d’un côté demande la réduction du nombre d’heures pour réduire le « coût » des formations (sic) et le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche enjoint de proposer des maquettes comprenant 1500h d’enseignement…). Tout cela abouti à des situations ubuesques, dans lesquelles on vante les mérites des cours « en ligne », « dématérialisés » et autres MOOC pour pallier le manque d’argent et donc d’enseignement en présentiel…

Dans le même ordre d’idée, la suppression de postes d’Attachés Temporaires d’Enseignement et de Recherche (ATER) conduit à des situations absurdes. Par exemple dans l’UFR Droit et Sciences Politiques, ce sont treize postes d’ATER qui ne devaient pas être ouverts à la rentrée. Cela signifiait 13 x 192h = 2 496h de cours qui : disparaissent ? Devront être réparties entre les titulaires ? Devront être assurés par des vacataires ?

Suite à la mobilisation des doctorant.e.s et des enseignant.e.s, qui a consisté dans l’envoi d’une lettre à la présidence, six postes seront finalement conservés sur les treize, mais quid des 1 152h d’enseignement restantes ?

La mobilisation commune des étudiant.e.s et des enseignant.e.s semble, comme cela a été le cas en septembre, être un levier d’action qui donne quelques résultats. Le principal problème semble venir de la diffusion des informations, mais également du décalage de réaction des différents UFR et du maintien de la mobilisation sur le long terme (fatigue, découragement…)

Enfin, pour terminer un dernier thème a été transversal à l’ensemble de cette rencontre : la question de l’image de l’université en général, et celle de la licence en particulier :

1° Pour comprendre comment sont vu les cours en Licence, il est essentiel de ne pas se concentrer sur une filière en particulier, mais bien de regarder l’ensemble des filières universitaires. Cela permet de dépasser notamment l’idée selon laquelle les professeur.e.s titulaires ne s’investissent pas ou moins dans les cours du cycle licence. Si ce phénomène peut être constaté parfois, comme une étudiant.e en fait la remarque, il n’est pas généralisable à tou.te.s les professeur.e.s, et encore moins à toutes les filières. Ainsi, certain.e.s professeur.e.s témoignent qu’ils aiment faire cours en L1. Les Sciences et Techniques constituent aussi un bon contre-exemple, les professeur.e.s titulaires donnent prioritairement cours aux étudiant.e.s de licence. Ce constat semble lié, dans le fond, à l’image que renvoie souvent l’université à travers sa médiatisation : le public de licence est souvent vu comme un public compliqué parce qu’il serait hétérogène et composé d’étudiant.e.s qui sont là par défaut, et en filigrane se dessine la question de la baisse de niveau. Cette vision est en fait éloignée de la réalité.

2° L’université est souvent vue à tort comme une formation où il n’y a pas beaucoup de « travail », sous prétexte que les semaines de cours ne sont pas aussi chargées qu’en CPGE ou bien dans certaines écoles. Partant de ce constat, et afin de revaloriser l’image de l’université, un étudiant propose de comptabiliser le temps de travail personnel de chacun et de le rendre visible. Une idée qui part d’une bonne intention mais qui peut très vite être détournée et devenir « dangereuse » comme le disent plusieurs enseignant.e.s. Le risque de comptabiliser le travail personnel dans le contexte actuel, c’est que ces heures soient inscrites dans les maquettes EN REMPLACEMENT des heures d’enseignement qui ne peuvent être payées pour cause de restriction budgétaire. C’est d’ailleurs déjà le cas dans certaines UFR… En revanche, ce travail personnel qui existe pourrait être revalorisé d’une autre manière.

Il semble en effet important de réaffirmer la particularité de l’Université. Il s’agit avant tout d’offrir aux étudiant.e.s un espace d’apprentissage qui se réalise sur un temps long. L’université est un cadre à l’intérieur duquel les étudiant.e.s peuvent se réaliser de différentes manières. On peut venir y chercher un diplôme (qui continue à protéger du chômage, on ne le répétera sûrement jamais assez), mais surtout où, se développe une réflexion critique sur le monde, où s’expérimente une relation émancipée à l’égard des savoirs et de la culture. Les étudiant.e.s présent.e.s témoignent de la possibilité qu’ils ont de travailler en groupe, de développer leurs connaissances ensemble, en s’appuyant sur leurs enseignements et leurs enseignant.e.s.

Une étudiante réalise la comparaison avec les CPGE. Elle, qui a l’expérience des deux filières, explique qu’en prépa la cohésion lui semble plus forte, plus intense, plus totale. On lui suggère qu’il y règne un véritable « esprit de corps » pour parler comme Bourdieu. Cette remarque permet de faire ressortir une des particularités de l’Université. Cette institution offre effectivement un cadre pour apprendre, mais ce dernier n’est pas contraignant. Chaque étudiant.e peut y trouver ce qu’il a envie d’y trouver, peut y mettre ce qu’il a envie d’y mettre. C’est peut-être d’abord cet espace de liberté qui doit être protégé et préservé contre tous ceux qui s’attachent à le rogner.

 

Prochaine rencontre : le Jeudi 13 avril

Rendez-vous le Jeudi 13 avril de 12H à 14H

Amphi Bernard, bâtiment Mirande

(UFR Sciences et Techniques)

Sur le thème : « les chemins de la licence : étudier, enseigner »

Les discours dominants, qu’ils soient politiques ou médiatiques, fantasment une université, et notamment la licence, que les étudiants parcourent en ligne droite suivant une orientation choisie dès le lycée et à seule fin de trouver un emploi. Mais qu’en est-il de la réalité ?

Entrée libre / Amenez votre casse-croûte

Cette deuxième rencontre donnera une large place aux témoignages :

– d’étudiant.e.s sur leurs ambitions, leurs parcours, leurs orientations choisies ou imposées ;

– d’enseignant.e.s sur les difficultés à concilier exigences scientifiques, hétérogénéité des publics et contraintes budgétaires.

Au travers de ces échanges se poseront inévitablement les questions de la raison d’être de l’université, de la sélection, de la compétition… Autant de questions à débattre pour savoir quelle université nous voulons.

Rendez-vous le 16 février 2017

Première rencontre : le Jeudi 16 février de 12H à 14H

Salle 155, bâtiment droit-lettres (1er étage, près de l’amphi Mathiez)

Sur le thème : « l’Université des précaires »

La précarité touche toutes les catégories de personnel à l’université, mais également les étudiants-salariés. Quelles sont les conséquences pour les conditions de travail et d’études ? Que faire ? Apportez vos témoignages et vos idées !

Avec l’intervention de :

Marielle Poussou-Plesse, Sociologue au Centre Georges Chevrier (UB)

Entrée libre